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Comment Compaoré est arrivé à Yamoussoukro, vendredi

Blaise Compaoré, l'ancien chef de l’Etat Burkinabé, est, depuis le vendredi 31 octobre 2014, à Yamoussoukro, la capitale politique ivoirienne.

Il serait arrivé vers 21h (23h selon d’autres sources) à l’aéroport international de la ville à bord d’un aéronef militaire de type «Transal» de l’armée Française. Si le lieu de provenance de son avion n’a pas été précisé, pour des raisons à la fois stratégiques et sécuritaires, selon nos sources, l’homme serait venu du sud du Burkina-Faso précisément vers la ville de Pô.
A en croire des informations, l’ancien médiateur dans la crise politico-militaire ivoirienne a eu droit à un accueil plutôt exceptionnel à Yamoussoukro. Aucune autorité politique et administrative de la cité des lacs n’aurait été formellement associée à cet événement. Nos sources ont fait savoir que seules les autorités aéroportuaires étaient officiellement et préalablement saisies de l’arrivée de Blaise Compaoré.
Dès l’annonce de son arrivée à l’aéroport, les responsables militaires du palais de la présidence auraient très rapidement mobilisé une quinzaine de véhicules, afin d’aller à sa rencontre. C’est que, les nouveaux hôtes de l’ex-chef de l’exécutif burkinabé avaient pensé qu’il s’agissait d’une forte délégation de personnalités. Mais en définitive, nos sources révèlent que Blaise Compaoré est arrivé avec sept autres personnes, des proches et ex-collaborateurs à la fois civils et militaires. Au nombre de ceux-ci, on compte son aide de camp, mais aussi son ancien chef de gouvernement, Luc Adolphe-Tiao ou le président de l’Assemblée nationale, Apollinaire Soungalo Ouattara.

La délégation a été vite conduite au palais de la présidence dans la plus stricte intimité. Il s’agit d’offrir l’asile et l’hospitalité à une personnalité dans la détresse, vu l’ampleur des violences et autres tensions enregistrées au pays des hommes intègres. Une fois dans l’enceinte du palais, le service traiteur d’un des prestigieux complexes hôteliers de la ville, s’active rapidement pour offrir de la nourriture aux membres de la délégation de M. Compaoré. Pour la suite, les nouveaux locataires du palais et leurs hôtes seraient restés éveillés jusqu’au petit matin. Car il fallait mettre de l’ordre et nettoyer les pièces devant servir de dortoir aux étrangers de marque du chef de l’Etat ivoirien.

L'arrivée de Ouattara
Le lendemain, samedi 1er novembre 2014, on a eu droit à un véritable ballet incessant d’entrées et sorties de véhicules dans les locaux du palais. C’est aux environs de 18h que le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, est arrivé par la route à Yamoussoukro où il a échangé pendant environ une heure de temps avec son hôte Burkinabé.

Même si rien n’a filtré de cet entretien, l’on imagine aisément que le président Ouattara a apporté sa compassion à son « frère » et ami déchu du pouvoir d’Etat, sous la pression du peuple Burkinabé. Le numéro 1 ivoirien et son épouse Dame Dominique Ouattara (arrivée par voie aérienne), sont retournés ensemble à Abidjan autour de 20h, à bord du Gruman présidentiel. Quant à leur principal hôte, il serait toujours au palais à Yamoussoukro, avec les membres de la délégation qui l’accompagne et qui est composée d’anciens responsables d’Institutions et d’anciens membres du gouvernement, mais aussi de ses proches dont des éléments de sa famille.

De sources concordantes, Mme Chantal Compaoré est arrivée à Abidjan depuis le jeudi 30 octobre 2014, premier jour des violentes manifestations au Burkina. Les populations locales, curieuses, veulent en savoir davantage sur le temps de séjour de l’ancien homme fort du Burkina-Faso au pied de la basilique ''notre dame de la paix''. Elles se postent en face du palais pour voir de plus près ce qui se passe à l’intérieur. Mais les forces de sécurité, qui avaient certainement reçu des consignes fermes, ne se laissent pas distraires. Pas question, pour elles, de laisser entrer un individu.

Un véhicule des éléments de la police de l’Onuci (Unpol) aurait été refoulé au portail principal du palais tenu par des éléments de la garde républicaine. Selon les témoignages, ledit véhicule de type 4x4, estampillé Un, a été aperçu en train de faire marche arrière, après quelques moments d’échanges avec les militaires postés au portail. ... suite de l'article sur Soir Info

Tag(s) : #politique burkina faso
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